Combien de fois après, pendant ou pour commencer une journée maussade/gaie/pluvieuse/froide, les quatre à la fois, ou rien de tout cela, j'ai ouvert un livre.
Que dire de la lecture sinon que c'est ce qui fait avancer l'âme?
Quand on ouvre un bon livre, le temps s'arrête. On pénètre dans un autre univers, on entre dans l'intimité de son auteur. Lire le livre d'un auteur, c'est pénétrer son moi profond. On ne s'en rend jamais vraiment compte, et ce n'est pas pour cela généralement que nous lisons.
Pourquoi lire?
Le personnage de Florence, dans le roman de Monique Proulx Le coeur est un muscle involontaire, dit ceci : "Quand tu ouvres un livre, un livre particulièrement sournois, tu es neutralisé pendant des heures, pendant des heures prisonnier de cette chose corpulente qui n'est même pas vraie, qu'un névrosé a créée de toutes pièces dans le plus fort de sa névrose pour te la communiquer et s'en débarrasser"
Je ne suis pas comme Florence. Mais je suis plutôt d'accord avec elle (elle n'existe pas, je sais). La lecture neutralise. Vous scotche pendant de longues minutes, de longues heures, de longs jours qui d'un coup n'existent plus. Vous êtes dans le livre. Vous êtes ses personnages, ses phrases. Vous êtes de papier.
C'est ainsi que je sais si un livre est bon. Que m'importe qu'il ait du succès, qu'il soit aimé d'autres, si moi il me coupe du temps.
Je n'ai jamais rencontré mes auteurs préférés, (d'ailleurs, ils sont trop nombreux), et je ne le voudrais pas. Je me suis forgée une image, et ils sont leurs personnages, que je connais par coeur. Celà est suffisant je pense.
Toujours est-il que ce blog a été fait en but de partage, et de marque dans le temps. Pour me souvenir de ce que j'ai lu, et qui sait, donner envie à d'autres de faire le voyage.
Je vous laisse, j'ai un bouquin qui m'attend. Le vol ne m'attendra pas.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire