mercredi 6 janvier 2010

L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon (9 sur 207)



Il y a bien longtemps que je n'avais pas été touchée de cette manière par un livre. En fait la dernière lecture qui m'a prise comme ça au dépourvu fut le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows. Ils ont tout les deux été achetés dans une librairie de gare, avant de prendre un train. Les relais des gares ont cette magie de n'avoir que quelques titres en rayon et de me faire choisir des livres que j'aurais dédaigné à la fnac ou à virgin, et je ne parle même pas d'ombre blanches, librairie monstrueuse et labyrinthique de Toulouse.
L'ombre du vent est comme le cercle littéraire, un roman pour les gens qui aiment lire. Un roman qui parle de lecteurs, de librairie, et de passion littéraire. Pour une personne qui comme moi, se sert toujours des livres comme un anti dépresseur et un échappatoire à ce monde désabusé, ça commence très bien.

Le roman débute par la visite, une nuit, par un jeune garçon et son père (libraire, off course), d'un cimetière très particulier. Un cimetière de livre oubliés, perdus, à l'abri des vicissitudes de ce siècle, qui en Espagne (c'est à Barcelone que l'histoire se passe) déchirent un peuple. Il va mettre la main sur l'ombre du vent, livre d'un inconnu qui va bientôt passionner le jeune Daniel et mettre dans sa vie un bordel monstre. C'est avec Daniel, qui grandit au fil du roman, que nous vivons les errements de son enquête sur l'auteur, et que peu à peu nous apprenons la vérité sur l'auteur qui semble être maudit, comme tout ce qu'il touche.
L'ombre du vent n'est pas un grand roman littéraire aux figures ciselées, c'est un roman que l'on pourrait qualifier de populaire en celà qu'il est accessible, ne se prend pas la tête et n'a pas de but transcendantal. Justement, ce genre de roman fait parfois un bien fou. On ne ressort de toute manière pas indemne de la lecture de ce livre qui vous scotche dès les premières lignes.

Et n'est ce pas ce que l'on demande avant tout à un roman? Un soupçon d'aventure, d'épique, et de romanesque !

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