dimanche 16 janvier 2011

Le chant des sorcières de Mireille Calmel. (tome 1)


Très bonne surprise que ce premier opus du chant des sorcières (en trois tomes apparemment), saga historico-fantastique.  Depuis longtemps la trilogie dormait dans ma PAL et il a fallut que désœuvrée, je cherche un livre pas trop prise de tête, pour que je daigne enfin m'y plonger.

Et grand bien m'en a pris ! Réécriture très intéressante du mythe de Mélusine * (et mêlant d'autres figures de la mythologie, tel l'évocation de Merlin, des harpies, de l'autre monde), l'action de ce premier opus se passe dans une France moyenâgeuse (en 1483, donc toute fin de cette période), au château de Sassenage.
Le mélange entre faits vraisemblables historiquement parlant, et mythologie détournée est savamment réalisé, et participe à la réussite du livre.
Impossible de s'ennuyer, et cela est également dû au personnage principal, Algonde, une jeune femme partagée entre un destin qui semble vouloir lui échapper, et un amour d'enfance. Elle a beau avoir échappé miraculeusement à la noyade, on ne peut pas dire que la chance semble décidée à lui sourire, et Algonde enchaîne les déconvenues.
Que dire du personnage de la fée Mélusine, qu'on devine trouble, manipulatrice, aimant à jouer des humains comme des pantins, prompte à séduire et à tromper, mais pourtant bizarrement humaine sous ses écailles serpentines.
On passe de personnages en personnages, du prince maure à la jeune noble naïve et égocentrique, le point de vue changeant de temps à autre, ce qui renouvelle sans cesse l'intérêt pour l'aventure. De temps à autre, les descriptions de la vie de tous les jours viennent apporter une petite pause agréable dans l'intrigue générale.

J'ai hâte de lire la suite ! (et vais m'y atteler !)

* Mélusine, qui fille d'une fée (Persine) et d'un noble mortel, épousa Raymond de Lusignan dont elle eut dix enfants. Renommée pour ses talents de bâtisseuse, elle fonda plusieurs villes, et abbayes.  Elle avait fait promettre à son époux de lui laisser un jour libre par semaine. Ce jour là, elle se laissait aller à sa nature féérique, et le bas de son corps se recouvrait d'écailles. Raymond la surprend et est horrifié. Elle s'échappe par une fenêtre dans un cri de tristesse.  On raconte qu'elle venait parfois veiller sur ses enfants la nuit. 
Depuis lors, elle veillerait sur sa lignée et hurlerait, telle une banshee, à chaque fois qu'un des siens va mourir.

3 commentaires:

  1. J'ai été très déçue par ce livre qui avait pourtant tout pour me plaire... je n'ai pas réussi à dépasser les premières pages...

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  2. Irrégulière: Ah oui? Qu'est ce qui ne t'as pas plu?

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  3. Voilà qui me tente beaucoup. Mais je vais d'abord découvrir l'auteur avec les deux tomes du Lit d'Aliénor, qui m'attendent dans ma PAL depuis une éternité...

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