lundi 25 juillet 2011

Rendez vous avec un mot : hypocrisie.





Aujourd'hui, je reprends mes personnages des fois précédentes (après la parenthèse de la semaine dernière), et j'introduis un nouveau personnage, sans trop en dire, même si c'est une de mes petites préférées ;)

Pour la semaine prochaine, le sort nous a désigné le mot : offre. Une offre. Vaste vaste programme ! Là, mon cerveau bouillonne déjà.

J'ajouterais les liens de mes comparses au fur et à mesure de la journée, comme d'hab, si participation il y a bien sûr ! Place au texte :



_Regarde les, lui chuchota-t-il à l’oreille d’une voix sombre.  Ton roi, et le mien. Ne jurerait-on pas que ce sont là de vieux amis qui se retrouvent ? Eux dont le peuple se haït depuis la nuit des temps ? Les voilà à parler de choses et d’autres, comme si tout cela ne s’était jamais passé.

Elle mit un temps à reprendre ses esprits. La proximité d’Eléor la troublait plus souvent qu’elle n’aurait voulu se l’avouer. Elle n’était pourtant pas femme à se laisser émouvoir par quoique ce soit. Les légendes couraient sur elle. Certaines sur le fait qu’elle n’avait pas souri depuis des centaines d’années. C’était vrai autrefois.

Amusée, la Valkyria contempla les deux hommes en question. Son ami n’avait pas tort, mais c’était là l’apanage des grands. Ayant grandi dans un milieu noble, elle savait mieux que quiconque ce qu’était l’hypocrisie. Voir des gens badiner ensemble alors qu’ils avaient envie l’un comme l’autre que leur interlocuteur meure dans d’atroces souffrances, elle y était accoutumée. A la longue, elle avait fini par trouver ça presque amusant, du moins lors de sa jeunesse. Elle pouvait passer alors des heures un verre à la main, assise dans un recoin de la salle de réception, à jouir des roulades de paon des uns et des autres. Bien souvent, les femmes étaient les pires. Mielleuses, charmantes, derrière leurs allures de saintes endimanchées se cachaient une cohorte de démons en jupons. Ne pouvait-on pas vivre sans se forcer ? En se taisant plutôt que de se renier ? Elle avait vite compris que le prix à payer était la solitude, et jusque lors, cela lui convenait plutôt bien.

Néanmoins, les choses changeaient, et des boucles auburn associées à un sourire franc en étaient parfois la cause.

4 commentaires:

  1. Quelle vision pessimiste de l'humanité! J'espère que ton héroïne va fréquenter une société moins hypocrite!

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  2. Comme Claudialucia, j'ai hâte de savoir qui se cache derière les boucles, même si j'ai ma petite idée... ;)Portrait très juste de la société (il n'est guère besoin d'être noble pour retrouver ces carctéristiques !! ;)Bravo !

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  3. Claudialucia : Si tu savais, la pauvre, elle est un peu condamné à ce genre de société !

    Asphodèle : Les boucles auburn ont déjà fait leur apparition pour le mot us ;) Merci en tout cas :)

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