mardi 28 février 2012

Rose Bertin, Couturière de Marie Antoinette de Michelle Sapori.

J'ai décidé de vous parler de cet ouvrage en deux fois, et aujourd'hui, il s'agira de Rose Bertin, bien sûr :)

Rien ne destinait celle qui ne s'appelait même pas Rose, mais Marie Jeanne, à devenir "Ministre des Modes". Née dans une famille modeste d'ouvriers, à Abbeville, la jeune fille se dirigera vers le commerce et non pas vers une manufacture, comme le prédestinait sa naissance. Après un apprentissage à Abbeville, elle partira à Paris, dans l'espoir d'horizons plus grands.
D'abord employée, elle finira par monter son propre magasin de Modes, "Le grand Mogol" et sera présentée à la reine par la Duchesse de Chartres, une de ses plus fidèles clientes.

Bientôt, elle va devenir intime avec la souveraine, au point de pénétrer dans des endroits que même les dames de la cour ne voient jamais. Elles se voient environ deux fois par semaine, parfois plus, quand une festivité est organisée au Château.

Avec Mlle Bertin vient le temps des chapeaux, et des folies dues à son imaginaire plus que bien fourni ! 
Notamment avec les bonnets allégoriques dont les poufs sentimentaux, qui permettaient d'exprimer par sa coiffure tout un tas de choses, en plaçant des objets symboliques, des poupées pour les enfants que l'on aime, un symbole militaire pour un mari qui fait carrière dans l'armée, tant de choses qui racontaient une histoire.

Les couleurs elles aussi varient, portent des noms farfelus, de la couleur oeil de roi, pour rappeler ceux de Louis XVI, à la fameuse couleur puce, (violet brunâtre), et ses variantes : ventre de puce, dos de puce, et j'en passe ! Certaines sont franchement drôles : "prunes de Monsieur", "cuisse de nymphe"...

On peut la considérer un peu comme l'ancêtre de nos grands couturiers cette mademoiselle Bertin. Elle en impose, elle est fière de son succès, et c'est un honneur de réussir à l'approcher. On parle d'elle, en bien ou en mal, mais son nom est plus que reconnu. Que Mademoiselle Bertin se déplace pour vous, montre que vous êtes à un rang bien élevé de l'échelle sociale, et elle va parfois jusqu'à vexer, voire blesser certains nobles, et ne s'en excuse que si la reine le lui demande.
Elle élève la mode au rang d'art. Ce qui était artisanat devient une œuvre à part entière.

C'est la révolution qui mettra fin au règne de Mlle Bertin. Si elle n'est pas inquiétée, ou pas vraiment, elle gardera toujours l'image, le nom de Ministre des Modes de la reine. Et elle lui aura été fidèle jusqu'au bout, refusant de donner des preuves pour le procès de Marie Antoinette. Après tout, sans doute ont-elles du être un peu amies, ces deux femmes, réunies par une même passion, celle du beau, de l'étoffe et de la parure.


7 commentaires:

  1. Je n'étonnerai personne en disant que le personnage de Rose Bertin m'intéresse beaucoup

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    1. Effectivement, je ne suis pas étonnée :)
      Et puis quelle femme cette Rose !

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  2. Tu me donnes bien envie de lire ce livre :-) Il doit être très intéressant.

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    1. C'est très très intéressant ! J'ai eu du mal à me retenir de raconter dix mille détails, et de faire un article trop long ^^

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  3. Ce que j'aime dans ces livres, ce sont les images suggérées comme des tableaux.

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    1. En plus il a quelques petites gravures bien sympathiques. Que demander d'autre !

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  4. J'aime, j'aime, j'aime !!! Il me FAUT ce livre :D

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