J'ai dévoré ce livre (j'ai lu en cuisinant, en mangeant, bref je n'ai pas quitté le livre une fois commencé).
J'aime chez Jane Austen cette capacité à créer une atmosphère et à nous faire nous identifier à ses héroïnes. Anne est une femme en tout point admirable, un peu orgueilleuse parfois, mais juste ce qu'il faut, chaleureuse, aimante, peu regardante sur les défauts d'un entourage peuplé de gens plus égoïstes les uns que les autres. Son père est un archétype du noble imbu de sa personne, satisfait des restes d'une beauté qu'il croit intemporelle et qui ne vit que pour son titre et son rang. Sa soeur aînée Elisabeth est en tout point égale à son père qui n'a d'yeux que pour elle. Quand à Mary, sa cadette, la seule à être mariée, elle est hypocondriaque et centrée sur sa personne.
La seule personne favorable à Anne est Lady Russel, une veuve qui était autrefois l'amie proche de la mère défunte des trois sœurs. Elle même est régie par les convenances de la société et a parfois des jugements dictés seulement par les apparences.
Ajoutez à ce tableau premier des dettes importantes pour la famille qui les contraignent à louer leur château.
Et comme chez Jane Austen, l'amour est toujours dans les parages, l'amiral Croft, locataire du château a pour femme la soeur du Capitaine Wenworth, ancien fiancé d'Anne qui a du abandonner ses projets de mariage avec lui à cause du refus de son père et de ses proches.
Je n'en dirais pas plus sur l'intrigue, j'aimerais mieux que mon article donne envie de la découvrir.
On a encore une fois dans ce livre une galerie de personnages très bien dépeints, aux caractères bien souvent exécrables, chez Austen il y a toujours quelques uns de ces personnages qu'on aimerait avoir un destin tragique tant ils sont horribles.
Un très bon moment donc, comme à chaque fois avec cet auteur.
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