Cela faisait longtemps que je voulais participer à l'exercice organisé par Olivia Billington, le fameux "des mots, une histoire".
A chaque fois, j'oubliais, mais cette fois ci, j'ai réparé mon erreur.
Cette semaine, il fallait donc concocter un petit texte comprenant ces mots : récidive – tonitruant – isolement – convention – fraise des bois – pilaire – été – pélerine – lézarde – attirance – bulletin – sorbet aux poires – frémissement – perdition – frousse – contrepoint
Je vous parlerais donc d'une femme en vacances. Qui pourrait très bien être un de mes personnages, avant que certaines choses lui arrivent.
Les matins d’été, vêtue d’une pélerine à pois blancs sur fond rouge, elle s’en allait marcher dans les sentiers d’une forêt comme il en existe tant. Le frémissement du vent sur les feuilles était pareil à une berceuse à ses oreilles. La quiétude des lieux, le tonitruant silence qu’habitait cette cathédrale de verdure, lui procuraient l’isolement dont elle avait besoin. Elle était solitaire, elle l’avait toujours été. Alors, quand venait le moment où la plupart allait se jeter dans des lieux de perdition où le divertissement, le sexe et l’argent coulaient à flots, elle, elle louait une petite maison à la pierre pleine de lézardes, envahie par la mousse et le lierre, quelque part dans une campagne perdue, où personne n’irait la déranger. C’était son contrepoint aux conventions.
Ce matin-là elle cueillit des fraises des bois, en essayant de se calmer de la frousse qu’elle avait eu en écoutant le bulletin météo. On y parlait de récidive de la canicule, de chaleurs incandescentes. Cette perspective avait fait dresser tout son système pilaire. Elle qui avait une forte attirance pour le mauvais temps et les orages, elle n’aurait pas supporté que ses vacances soient gâchées par un trop plein de soleil.
Son ventre gargouilla. Ce midi, elle s’accorderait un peu de sorbet aux poires en lisant un bon livre. C’était une journée qui s’y prêtait.
J'aime beaucoup ! J'aimerais bien savoir écrire aussi bien que ça... --'
RépondreSupprimerC'est très joli :)
Merci d'être passée !
Excellent pour ta première participation, on ne sent pas du tout les mots, c'est fluide, diablement imagé et bien écrit ! Bravo :D
RépondreSupprimerContente que tu ais enfin participé :)
RépondreSupprimerJe sens que ton personnage va passer une belle journée ;)
Tu fais partie des courageuses !
RépondreSupprimerJ'aimerais moi aussi louer cette petite maison perdue, j'emporterais mes livres et des gourmandises. Beau texte.
Eh oui parfois il n'y a pas besoin de chaperon...
RépondreSupprimerL'adresse de cette maison enveloppée de silence (à part les bruits de la fprêt, bien sûr) ?
RépondreSupprimerUn personnage intéressant qui préfère le mauvais temps au soleil....
RépondreSupprimerLuna : C'est adorable ! Mais avec beaucoup d'entraînement, l'écriture, ça se développe !
RépondreSupprimerAsphodèle : Merci !!!
Aymeline : Ah ben oui, du sorbet et un livre, que demande le peuple !
Syl : Pareil, les vacances idéales, avec quand même pour ma part, de temps à autre une petite excursion pour visiter les environs !
Jean Charles : Elle n'avait pas de petit panier non plus ^^
Olivia : Je ne sais pas, mais je suis sûre que ça doit bien exister quelque part !
Valentyne : J'avoue que à l'instar de mon personnage, il m'arrive de préférer la pluie au soleil !
une succession de belles photos
RépondreSupprimeret j'ai beaucoup aimé "une petite maison à la pierre"
envie de connaitre son adresse...
Avec de l'entrainement, c'est certain... Mais toi, ça se voit que c'est naturel :)
RépondreSupprimerElle est où cette maison? Je signe tout de suite le contrat de location! ;-)
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