dimanche 3 juillet 2011

Sans nom de Wilkie Collins

Deuxième rencontre pour moi avec cet ami de Dickens, et une petite peur avant de commencer, j'avais tellement aimé la Dame en blanc, que j'ai eu bien peur de moins aimer celui-ci.

Que nenni ! Je me suis prise très rapidement à l'histoire, pleine de mystères, j'ai frissonné, espéré une fin clémente pour les héroïnes, soupiré, ait été partagée entre affection pour les personnages et envie de leur taper dessus, bref, j'étais complètement embarquée.

Quelle est l'histoire? Je ne vous parlerais que du début, et vous incite, si vous comptez le lire, à ne pas trop essayer de vous renseigner, pour que le mystère reste intact.

Nous entrons donc, au début, dans la vie familiale d'un couple, les Vanstone, de leurs deux filles Norah, l'aînée, sage, discrète et raisonnée, Magdalen la cadette (tout juste dix huit ans), fantasque, belle et enjouée et de leur gourvernante, Miss Garth (un peu l'archétype de la gouvernante, cette Miss Garth d'ailleurs.) Quand commence l'intrigue, les parents font un voyage éclair à Londres, du jour au lendemain, sans que personne ne sache pourquoi. Que se passe t-il donc? Miss Garth en apprend un peu plus, mais malgré les révélations que lui fait Mme Vanstone, elle sent que cette dernière lui cache encore quelque chose. Le fameux mystère finit par être oublié par tout le monde alors que Magdalen s'amourache de l'aîné des fils de leur voisin, au grand dam de sa sœur qui le voit comme un falot incapable (à raison !). Néanmoins, Magdalen arrive à convaincre son père de lui donner sa bénédiction, et il semble clair que la famille va vivre la joie de préparatifs maritaux...
Oui mais voilà... Un drame. Suivi d'un autre.

Je ne vous dirais rien de plus, si ce n'est que le livre est basé sur les complots d'une femme blessée, qui cherche à tout prix à se venger. Cruelle, implacable, résolue et prête à tout, on a là un portrait de femme qu'on ne peut s'empêcher d'aimer, parce qu'elle est belle dans sa folie et son désarroi, qu'elle est certes animée par la vengeance mais qu'on ne peut s'empêcher de la comprendre, et parce qu'on se demande, si nous aussi, nous n'aurions pas fait de même.

Wilkie Collins nous tient en haleine jusqu'à la toute dernière phrase, passant de récits directs à indirects par lettres interposées, de point de vue d'un personnage, puis d'un autre, et l'on est happé jusqu'à l'ultime dénouement, où l'on pousse un soupir.

Il va sans dire que Wilkie et moi, ce n'est pas fini, et que je lirais très prochainement l'un de ses autres livres, dès que je le pourrais !

6 commentaires:

  1. Je l'ai dans ma PAL ! J'ai tout aimé de cet auteur ! C'est vrai que la structure chez lui est toujours complexe... il me tarde de le commencer.

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  2. Tu vois, j'en apprends aussi chez toi !! Encore un auteur que je ne connais que de nom !! Je note, ton enthousiasme est contagieux mais ma LAl boude sérieusement... ;)

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  3. J'avais beaucoup aimé "la dame en blanc" et j'ai mis celui là dans ma LAL. Merci pour ton avis qui me donne très envie de le lire rapidement :)

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  4. Je ne lis pas trop ce genre d'histoires d'habitude mais si je le vois à la bibliothèque je me rappellerai ton billet :)

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  5. Maggie : C'est le deuxième roman que je lis de lui, mais j'adore !

    Asphodèle : C'est un auteur à découvrir !

    Belle de nuit : J'avais énormément aimé aussi la dame en blanc, si tu l'as aimé, celui ci aussi devrait te plaire !

    Aymeline : Tu devrais essayer, tu pourrais être agréablement surprise !

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  6. Tu me tentes avec ce livre :)
    Je vais aller regarder à la bibliothèque si il ne l'est pas !

    Merci d'être passée :)

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