Skin de Mo Hayder

Suite directe de Rituel, ce roman reste dans la mouvance de son prédécesseur. Jack, l'un des héros, a du mal à se remettre de la précédente affaire et est persuadé qu'il ne l'a pas tout à fait résolue. Il est sur la trace d'un "démon africain", ou du moins d'un homme qui est persuadé en être un. Pourtant, sa hiérarchie voudrait qu'il enquête sur la disparition de la femme d'un people. Fléa, elle, se débat avec les conséquences des actes de son frère, et se retrouve bientôt prise au piège, par celui qui est le seul parent qui lui reste. Avec tout ça, des suicides qui n'en sont pas vraiment, et des corps dépecés...

Si j'avais déjà été un peu moins convaincue par Rituel, Skin m'a complètement laissée sur le côté, et j'avais l'impression d'être une spectatrice désabusée. L'histoire est glauque, peut être trop, et part un peu trop dans tous les sens. On n'est plus souvent interpellés par les errances des deux héros (ou anti-héros), que par l'enquête en elle même. Jack, aussi bien que Fléa, est embourbé dans un marasme profond, et c'est vraiment très pénible à lire. On a envie de le secouer comme un prunier et de lui donner un coup de pied aux fesses. La contemplation désespérée ça va bien cinq minutes.
Bref, je crois que je vais faire une pause thriller, et me tourner vers des policiers un peu plus historiques ou originaux, parce que là, c'est l'overdose.