Les dîners de Calpurnia de Jean Diwo

Ce qu'il y a de bien avec Jean Diwo, c'est qu'il traite des périodes différentes, et qu'on fait ainsi parfois des sauts gigantesques dans le temps.
Ici, nous sommes à Rome, à l'époque l'empereur Néron, du moins, quand commence l'histoire. Nous parcourons l'histoire grâce à une maison d'architectes, et à son maître Severus (autant vous dire que j'avais du mal à ne pas l'imaginer en Severus Snape, n'est ce pas...), veuf, qui a plus ou moins adopté la fille d'une esclave, la jeune et très jolie Calpurnia, et qui espère désespérément que celle-ci se mariera avec Celer, son associé. A travers la vie de cette maison, nous suivons les empereurs qui se succèdent, parfois bien rapidement, les constructions qu'ils ordonnent, de la maison dorée au Colisée, mais aussi par petites touches, la vie de grands noms tel que Pline, Juvénal, Tacite, et d'autres encore. Si la vie n'épargne pas Calpurnia, elle sait rester digne et l'ambiance de ses dîners reste jusqu'au bout, magique et brasseuse de génies intellectuels.

Plus encore qu'avec d'autres livres du même auteur, c'est une découverte incroyable d'une autre époque que nous faisons, à travers un récit qui mêle habilement le vrai et le faux, grâce au biais de cette famille attachante, qui nous permet de nous intéresser aussi bien à la vie quotidienne des romains, qu'au ballet incessant des jeux de pouvoirs, ou encore au statut des artistes. Un grand livre, donc, que j'ai apprécié relire, surtout que je n'en avais gardé qu'un vague souvenir, et qui m'a permis de me remémorer un peu d'histoire de Rome, ce qui n'était pas du luxe ;)