mardi 2 mars 2010

Poésie, poésie. (part 1)

Je ne suis pas une grande grande fan de la poésie. Vraiment. Je ne suis pas de celles qui en marchant de long en large dans une pièce aiment à déclamer en se donnant des airs de muses tragiques des vers enflammés.
Mais, il y a tout de même quelques poètes qui éveillent en moi un je ne sais quoi qui selon l'humeur, me donnent soit l'envie d'arrêter d'écrire parce qu'ils ont tout dit, soit l'envie de plonger la plume dans l'encrier et d'écrire à en perdre l'usage de la main. Tout est une question d'humeur avec la poésie.

Le premier, et non le moindre, Guillaume Apollinaire qui est pour moi, au dessus de Baudelaire, ne me demandez pas pourquoi, la subjectivité joue sans doute dans cette histoire.
Alcools est pour moi le meilleur de ses recueils, et le fait de l avoir étudié en classe n a pas ôté sa magie. Lorelei, automne malade, Colchique, Nuit rhénane, j ai du mal à choisir un qui soit supérieur aux autres.
Apollinaire a le don de vous faire rentrer dans un imaginaire, qui, si vous êtes réceptif à la magie, aux contes et légendes, vous transporte tout de suite dans un monde à la fois connu et inconnu.
Pour le plaisir, un poème que j ai appris gamine :

Automne malade
Automne malade et adoré
Tu mourras quand l'ouragan soufflera dans les roseraies
Quand il aura neigé
Dans les vergers

Pauvre automne
Meurs en blancheur et en richesse
De neige et de fruits mûrs
Au fond du ciel
Des éperviers planent
Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines
Qui n'ont jamais aimé

Aux lisières lointaines
Les cerfs ont bramé

Et que j'aime ô saison que j'aime tes rumeurs
Les fruits tombant sans qu'on les cueille
Le vent et la forêt qui pleurent
Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
Les feuilles
Qu'on foule
Un train
Qui roule
La vie
S'écoule

(et il faudra parler de Baudelaire, de Rilke, de Verlaine... To be continued)

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