samedi 16 juillet 2011

Les plumes de l'été 2

Cette semaine, chez Asphodèle, ça ne rigole pas ! Les mots en B qu'elle nous a récoltés n'étaient pas évidents à placer, et avec la tête ailleurs, j'ai eu un peu de mal à me plier à l'exercice !
Voila la petite liste :
bouquin – bien – bout – beauté – bastingage – bambochade – bravache – barbare – banc – bambou – balivernes – byzantin – borderline – bébé – blanc(s) ou blanches (s) – bain.



Sur le bout du ponton, les cheveux agités par un vent marin, chargé d’embruns, elle était appuyée nonchalamment sur le bastingage,  tenant à la main un bouquin défraichi à force d’avoir été trop lu. Elle était indifférente à l’agitation qui avait lieu sur le bateau, matelots courant de droite à gauche, passagers effrayés, le tout frisant la banbochade, tout ça parce qu’un iceberg avait été signalé. Le comportement borderline des gens la laissait perplexe la plupart du temps. Ils s’agitaient pour des balivernes, se rongeaient les sangs pour des choses qui au final se passaient bien la plupart du temps.
Petite, elle avait déjà été un bébé tout à fait calme, sous des dehors un peu bravaches, et elle était bien loin des autres barbares qui sévissaient déjà dans les parcs. Elle n’aimait rien d’autre que de rester tranquille sur un banc, à prendre un bain de soleil en s’imaginant des histoires fantasques.  A l’ombre des bambous dans le jardin de ses parents, sous la tonnelle de roses de ses grands-parents, toujours dans des endroits ombragés, calme et fleurs. Elle aimait tout particulièrement s’allonger auprès de grand lys blancs, dont l’odeur la mettait en transe.  Alors, elle partait très loin, dans un eden byzantin, là où tout lui semblait possible. Loin de son quotidien , de ses tracas, des soucis du quotidien. L’évasion comme moyen de survivre.
Alors, quand l’iceberg heurta finalement le bateau, elle s’imagina exploratrice au pôle nord. Malgré son fantasme, elle ne passa guère à la postérité, et périt avec des centaines d’autres. On ne retint d’elle que sa beauté, éphémère et triste, comme les lys qu’elle aimait.

8 commentaires:

  1. Triste histoire, mais joli portrait ! tu t'en tires drôlement bien pour quelqu'un qui a eu du mal à se plier à l'exercice ! :)

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  2. Elle est vraiment belle cette histoire "titanesque" et comme Amélie, heureusement que tu n'étais pas inspirée !! (La semaine prochaine si tu participes, mais oui tu participes !), essaie de m'envoyer ton lien le vendredi soir avant 22 h ou même après, c'est toujours mieux de modifier un brouillon !!^^ Mais bon, on vient quand même, la preuve... C'est beau le Morvan ?? ;)

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  3. Amélie résume très bien ce que je pense! Bravo! :-)

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  4. Un bien belle histoire dans laquelle on sombre facilement, bravo !8)

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  5. Triste histoire mais très bien écrite, on croirait qu'elle a vraiment existé :)

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  6. Joli récit, fin tragique et belle dernière phrase.

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  7. Ben dis donc, t'as carrément géré !
    Quand j'ai vu les mots proposés je me suis demandé comment tu pouvais t'en sortir sans que ça se voit :)

    Ça me rappelle les dissert' de philo'... Avec mes amis on se donnait des mots à placer dans la copie genre "hamster" ou "biscotte"...

    Merci d'être passée :)

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  8. ah! oui! très beau texte...
    j'aime aussi la dernière phrase, sombre et belle

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