vendredi 10 février 2012

Le club des incorrigibles optimistes de Jean Michel Guenassia.

Michel, le narrateur, a douze ans au début du récit. Incorrigible et infatigable lecteur, il évolue au sein d'une drôle de famille, scindée en deux, entre les bourgeois du côté de sa mère, et les ouvriers du côté paternel.
Michel fait plus jeune que son âge, traine dans les cafés après le collège, pour jouer au baby foot, avec un ami. C'est au Baltot, après s'être longtemps demandé ce qu'il y avait derrière ce rideau (ou cette porte?) fermé, qu'il trouvera un nouveau chez lui. Un club d'échecs, un club d'optimistes. Des réfugiés politiques d'Europe de l'est, qui viennent se réunir autour d'une même passion.
Et c'est parmi eux qu'il grandira, et trouvera le courage d'affronter la vie, et ses malheurs.


Mais quel livre ! J'avais acheté ce livre pour le lire dans le train, et puis pas très concentrée, je n'avais lu que quelques pages, ce qui était une erreur à réparer. Du coup, en une après midi je me suis avalé ce pavé et j'en suis ressortie avec une grosse boule dans la gorge, mais aussi avec l'impression d'avoir vécu toute une aventure. Les heures sont passées, le temps a filé, et je n'ai rien vu.
Ce n'est pas tant l'histoire de Michel que nous suivons, dans ces années troubles en France que furent l'époque de la guerre d'Algérie, mais plutôt celles des membres du club d'échecs, qui bribes par bribes, parcelles de vie par parcelles, nous sont livrées.
Bien sûr, notre "héros" reste le fil conducteur, et au fur et à mesure qu'il grandit, il subit les désillusions d'un bonheur familial imparfait, comprend que ses parents ne se sont pas mariés par amour, tente d'aider un frère qu'il ne comprend pas, de supporter une soeur dont la capacité à mentir l'effraie, tout en se réfugiant régulièrement dans le rock et dans les livres. Il lit en marchant, en cours, tout le temps. (ça m'a rappelé quelqu'un...)
Pendant tout le temps du livre, j'avais l'impression de côtoyer moi aussi ces fameux amis du club, d'Igor, ancien médecin, devenu chauffeur de taxi, à Leonid, ancien pilote, qui a tout quitté pour l'amour du femme, à Werner, l'allemand projectionniste de cinéma, en passant par Sacha, le mystérieux Sacha, rejeté de tous, dont on apprendra la vérité qu'à la fin du récit.
Comme je les ais aimé tous autant qu'ils étaient ! Le cadre du café aussi, tenu par inénarrable patron auvergnat qui souvent se tape sur le ventre avec contentement, et dont les plats du jour sont autant de merveilles de gastronomie familiale.
Je pourrais continuer comme ça pendant des heures et des heures, mais je vous engage surtout à le lire, à vous plonger vous aussi, vous n'en ressortirez pas indemnes, j'en suis sûre.

16 commentaires:

  1. Merci pour le rappel, je l'ai noté et puis j'ai oublié et ton article me donne encore plus envie de le lire.

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  2. Merci beaucoup, il me fait envie depuis un moment celui-là!

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  3. C'est un livre à offrir. Je n'ai vu que de bonnes critiques.

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    1. Oui ! Et c'est un livre qui fait du bien, même s'il est parfois triste. Peut être parce que tous les personnages de ce club aiment désespérément la vie.

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  4. Je l'ai vu à la librairie et j'ai hésité à l'acheter. Ton commentaire vient de faire pencher la balance du côté de l'achat^^

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  5. C'est génial ! Je vais chez Syl et j'ai le tome 1, chez toi le 2 ! Je crois que je vais commander cette série, indispensable à ma culture anglaise déjà pauvre, on va essayer de l'enrichir ! Et Oscar, n'est-ce pas ???^^

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    1. Ah tu t'es trompée de billet :) Mais oui, il faut enrichir ta culture anglaise, c'est une culture si riche !

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  6. Alors là, tu viens vraiment de le donner envie de lire ce roman... Merci !

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  7. Je l'ai lu il y a un moment déjà et j'avais vraiment beaucoup aimé mais je ne comprends pas comment on peut lire un livre de 730 pages en une après-midi. Ou alors en diagonale ou en sautant des pages. Et puis, je trouve ça aussi dommage de ne pas en profiter, de ne pas prendre son temps parce que c'est vrai, c'est un livre qui en vaut la peine.

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    1. Je n'ai ni sauté de pages, ni lu en diagonale, ce que je ne fais jamais ou presque, surtout pas pour un roman que j'aime.
      Je lis vite, j'ai toujours lu vite, et ce n'est pas pour autant que je n'apprécie pas ce que je lis, quant à savoir s'il faut lire ou non en une après midi, je crois que chacun fait ce qu'il veut non?
      Chacun a sa manière de lire, et sa façon d'apprécier.
      Personnellement, c'est un livre que j'ai adoré, et j'en ai pleinement profité.

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  8. Babelio devait me l'envoyer et je ne l'ai jamais reçu... mais je le trouverais bien un de ces jours ! Rien que le titre et la couverture sont encourageants... ^^

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