samedi 11 février 2012

Oscar wilde et le jeu de la mort de Gyles Brandeth

Notre ami Oscar Wilde a décidé de divertir les membres de son club, le club Socrate, et leurs invités, avec un "jeu de la mort". Il faudra noter sur un petit papier le nom de la personne que l'on souhaite voir mourir, mettre le papier plié dans un petit sac, et on lira le résultat à haute voix, pour ensuite faire des déductions...
Sur la liste farfelue qui découle de cela, se trouvent en vrac, un perroquet, Eros, le temps, mais aussi quatre fois la même personne ( un boxeur invité par un des membres du club), Oscar lui même, et sa femme, Constance. Voilà qui jette un certain froid.
Et quand les personnes évoquées se mettent à mourir à tour de rôle, notre facétieux irlandais et son comparse ne peuvent que se mettre à enquêter.

La surprise n'y était plus, puisqu'il s'agissait du deuxième tome de la série, mais j'ai encore une fois, trouvé beaucoup de plaisir à me plonger dans l'ambiance si particulière de l'époque victorienne, et à me mettre dans les pas de personnages célèbres. Et ils sont nombreux dans cet opus, Wilde, bien sûr, mais aussi Conan Doyle, Bram Stoker, Walter Sickert...

Petite parenthèse à propos de Sickert, et d'une petite allusion dans le roman, où il est dit que des prostituées l'ont pris pour Jack l'éventreur. Sickert a fait l'objet d'un livre, écrit par Patricia Cornwell, qui présente la thèse que le peintre serait effectivement Jack l'éventreur. Elle se base notamment sur des analyses adn (mitochondrial, celui qui vient de la mère), peu fiables (il peut être identique pour 1 à 10% de la population), et sur le fait qu'il aurait été impuissant donc frustré... Il est difficile de savoir qui a pu être Jack, et la thèse de Cornwell paraît farfelue. Mais c'est toujours intéressant à savoir :)


L'enquête m'a parut un peu moins complexe cette fois ci, et je me doutais à moitié de l'identité du meurtrier (enfin... pour ceux qui l'ont lu, de la partie avec le perroquet notamment, mais pas celle de l'incendie)
Il est terriblement agréable de lire les bons mots d'Oscar, de s'imaginer ses tenues flamboyantes, sa vie chaotique si opposée à sa vie de bon père de famille (apprenant le latin à ses fils dès leur plus jeune âge). L'auteur ne le dépeint pas forcément comme un être parfait, malgré l'admiration parfois presque agaçante qu'a le narrateur pour son ami, on sent derrière le tableau idyllique que Wilde était inconstant, infidèle (enfin on s'en doute), qu'il avait en sainte horreur la laideur et ne savait pas outrepasser la barrière du physique, et que ses travers prenaient parfois le pli sur ses qualités.
Je mettrais un tout petit bémol sur le fait qu'une seconde fois, nous avons le droit à une allusion à une affaire pas très nette de prostitution, et qu'après le premier tome où c'était déjà le cas, ça fait un peu beaucoup. J'espère que dans l'opus suivant on va changer un peu, parce que c'est carrément glauque à force.

Une lecture très agréable donc, servie par une plume foisonnante. A continuer !

Et bien sûr , c'était une lecture commune avec Aymeline et Syl !

Un article qui participe au challenge victorien d'Aymeline, et au mois oscar wilde en prime ^^

11 commentaires:

  1. Pas encore fini ! A ce soir...

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  2. Le 3ème tome est encore meilleur! Je te le conseille je l'avais beaucoup aimé.

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    1. Je compte bien le lire ! Et si en plus il est meilleur, je vais me régaler :)

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  3. voici une série qui va me plaire!

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  4. J'ai trainé Eilu ! Je suis dans les 100 premières pages. Je peux seulement dire que j'aime.

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  5. Je n'ai toujours pas commencé à lire cette série, alors que j'adore Wilde et les Victoriens et que j'ai rencontré l'auteur quand son premier roman venait de sortir en France... shame on me, il va falloir y remédier !

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    1. Ah oui, si en plus tu as rencontré l'auteur ! Et puis, c'est à lire :)

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  6. Je viens voir ton billet, moi je me doutais plus de la première partie de l'énigme que de la deuxième. Le côté glauque ne m'a pas dérangé, du coup je trouvais que ça montrais bien la monstruosité des personnages sous leurs apparences de gentleman.

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